Cliquez ici >>> 🎄 l etat est il un mal nécessaire
Peutêtre peu fréquente par rapport à la masse entière du contentieux pénal, notre disposition procédurale paraît habituelle, au contraire, quand la répression pénale s'appesantit jusqu'à recourir à l'emprisonnement 18 : plus de 80% des entrées en prison s'opèrent au titre d'une détention provisoire 19.
De facto, nous condamnons », a-t-il lancé. Dans un second temps, l’AMIRE a salué la prise du pouvoir par le MPSR. « C’était un mal nécessaire, au vu de l’impopularité grandissante du régime passé, au vu de l’incapacité pratique du régime à faire face au terrorisme », a indiqué le président de l’association.
Sortirde l’ego et vivre dans un état de présence, de bien-être et de paix. Une fois dans cet état, nous nous rendons sûrement compte que le « but » que nous avions était basé sur l’ego. L’ego, c’est simplement le sentiment de séparation qui fonctionne en nous. C’est aussi notre mechanisms naturel de défense, et il est nécessaire. En bref, il faut d’abord
LÉtat est une collectivité dont la structure est juridique, qui est délimitée par des frontières territoriales et constituée d'institutions lui assurant un pouvoir suprême (la souveraineté). D'après Max Weber dans Le Savant et le politique, « l'État est une entreprise politique à caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès dans
LEtat peut véritablement être un mal s'il s'agit d'un Etat illégitime. Différent de l'État légitime dans lequel il y a des lois pour tous et par tous qui assurent l'égalité et la
Site De Rencontre Serieux Gratuit En France. L'État est le cadre juridique de la société, défini par une constitution qui est la source des lois et des règles de la vie sociale. La société humaine a existé avant la création de l'État. Toutefois, la nécessité d'avoir des lois et des règles qui préservaient cette société s'est vite imposée, notamment parce que l'être humain à l'état de nature fait souvent l'usage de sa force, se montre violent. L'État doit garantir la paix, la liberté et la justice. Il existe toutefois de nombreux cas dans l'histoire humaine et aujourd'hui encore où l'État ne semble pas remplir ce rôle l'État se montre oppresseur, parfois totalitaire, et même le libéralisme est actuellement remis en cause, ce qui pousse à se demander s'il n'est pas possible d'être une société sans État. ILa société avant la création de l'État Avant la création de l'État, l'être humain vivait en société, c'est-à -dire avec d'autres semblables, sans institutions. En effet, à l'état de nature, la société humaine existe déjà , on peut parler d'un contrat social qui organise cette structure sociale. L'idée même de société est parfois vu comme une contradiction l'être humain cherche à vivre avec les autres malgré les contraintes que cette situation entraîne. ALa société et son existence à l'état de nature La société humaine existe à l'état de nature. C'est notamment ce que pense Aristote, pour qui la famille est une société naturelle » qui existe avant l'État. La société est le résultat d'un processus naturel d'expansion de la famille. L'homme est naturellement un animal politique. »Pour Aristote, il est dans la nature de l'homme de vivre au sein d'une société. D'ailleurs, selon lui, un homme qui ne vivrait pas en société ne serait pas pleinement un homme il serait soit un sous-homme, soit un surhomme, c'est-à -dire un dieu. Il existe en effet plusieurs stades dans la socialisation Le premier stade est la famille, qui vise la procréation et la vie quotidienne. Le deuxième stade est le village une communauté formée de plusieurs familles qui est gouverné par un chef et qui procède d'une sorte d'extension du lien familial. Le troisième stade est la cité, ou polis, une communauté achevée formée de plusieurs villages, dont le bien visé n'est pas seulement de vivre, mais de bien vivre. L'homme s'insérerait donc naturellement dans ces différents niveaux de la vie en commun. Il faut toutefois distinguer les notions de communauté et de société La communauté correspond à une forme d'organisation plus traditionnelle, dans laquelle l'individu est encadré par la famille ou la corporation. Les membres d'une communauté partagent un mode de vie commun, une même vision du monde. La société rassemble des individus obéissant aux mêmes règles, sans pour autant partager un mode de vie ni des objectifs communs. Elle repose sur un pacte ou une convention volontairement formée par ses membres afin de poursuivre leurs objectifs individuels. Historiquement, le clan défini par les liens de parenté naturelle et par les règles de l'alliance a précédé la famille. Celle-ci est issue d'une division du peuple et associée à l'usage d'un nom particulier. Ce nom est commun à tous les membres de la famille. Il est défini par des règles de transmission précises pour chaque type de société ainsi que l'a montré Lévi-Strauss dans ses Structures élémentaires de la parenté. Les règles en usage dans le clan, en particulier le mode de transmission du nom transmission par le père ou par la mère, se maintiennent dans la famille. La seule société naturelle », au sens où Aristote l'entend, serait la horde primitive dont parle Darwin, et où aucune règle n'existe en dehors des nécessités de la vie. Tout y est nature », mais il n'y a pas encore de famille ni même de clan. BL'idée du contrat social La société est l'union de différentes familles en vue du bien commun. C'est une convention passée entre différents individus isolés dans le but du bien commun. Pour sortir de l'état de nature et entrer dans la société, il faut passer par un contrat social, tel qu'il a été théorisé d'abord par John Locke en Angleterre et par Rousseau en France. Le bien commun recouvre ce que l'Antiquité définit comme l'objet même de la vie en société. Selon Aristote, l'homme étant l'animal politique », il ne peut que vouloir le bien qui est le même pour tous la mot latin societas signifie association ». Ainsi se forme l'idée selon laquelle la société n'est pas naturelle » mais résulte d'une convention passée entre des individus isolés, d'un contrat. Ce contrat est un engagement pris par les personnes faisant partie de la société, il comporte des conditions que les contractants s'engagent à respecter. Contractualisme Le contractualisme est un courant de philosophie politique selon lequel l'origine de la société est un contrat passé entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur liberté en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social. La notion de contrat social est essentielle chez des philosophes comme Thomas Hobbes, John Locke ou encore Jean-Jacques Rousseau. Théories contractualistes Explications La théorie de Thomas Hobbes L'état de nature ne garantit pas la sécurité. Le contrat social est un contrat qui soumet l'homme à l'autorité politique. Cette soumission doit être totale, et en échange les citoyens bénéficient de la sécurité et du respect de leurs biens. C'est une forme d'absolutisme tolérant l'existence d'une sphère privée où il n'a pas de pouvoir. La théorie de John Locke L'état de nature permet à l'homme de s'assurer une descendance, de punir ceux qui menacent sa vie et d'avoir le droit de propriété. Toutefois, il ne permet pas toujours la sécurité, donc l'État est nécessaire. Cependant, le contrat passé doit permettre à l'homme de garder ses privilèges naturels. Le gouvernement est légitime si la majorité le soutient et s'il assure la sécurité et la propriété de chacun. C'est le libéralisme. La théorie de Jean-Jacques Rousseau L'état de nature était bon, mais l'homme développe, dans certaines conditions historiques sédentarisation, industrie, propriété l'amour-propre, l'orgueil et la vanité en société. Dans cette mesure, le rapport de force apparaît et régit les relations. Le contrat social doit permettre d'atteindre un État dans lequel les lois sont légitimes et justes. Par le contrat, l'homme se donne totalement à la communauté mais uniquement parce qu'en tant que sujet il jouit des droits qu'il a fait promulguer en tant que citoyen. Le contrat social doit instaurer l'égalité juridique entre les hommes malgré les différences naturelles. Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, écrit en 1762, étend l'idée de contrat à la société entière. On sort de l'état de nature et on entre en société par le contrat social. Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution. »Rousseau présente l'idée du contrat social comme une fiction quelque chose qui est nécessaire pour penser la société, mais qui n'a peut-être jamais existé dans les faits. La représentation du contrat social appartient en fait à une étape de l'histoire où le lien familial a déjà éclaté » sous la pression du développement économique les individus vont vivre dans des lieux différents pour exercer leurs activités. CLa vie sociale, un paradoxe L'être humain semble voué à vivre en société. Même s'il perd une partie de sa liberté, il bénéficie grâce au contrat social d'une sécurité, et c'est seulement en société qu'il peut se comparer aux la fin du XVIIIe siècle, Emmanuel Kant parle de l'insociable sociabilité de l'homme malgré leur individualisme naturel », les hommes sont poussés à nouer des relations sociales grâce à leur esprit de ne peuvent pas s'empêcher, par amour-propre, d'entrer en compétition avec les autres, bien que leur désir premier soit d'ignorer les autres. Ils se sentent, comme l'a souligné Jean-Jacques Rousseau, dénaturés, c'est-à -dire loin de l' état de nature » où ils vivaient seuls, tout en ayant besoin de la société pour se comparer aux autres. Le moyen dont la Nature se sert pour mener à bien le développement de toutes les dispositions [des hommes] est leur antagonisme au sein de la Société. J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à -dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire. »Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitiqueDans la pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre, trois personnages que leurs fautes ont conduits en enfer tentent d'y trouver au moins la solitude. Mais le désir de parler d'eux et l'ennui les poussent à se rapprocher des autres, quitte à souffrir toujours davantage de leur confrontation, et ceci éternellement. À la fin, l'un d'eux déclare L'enfer, c'est les autres ». Ainsi, il est à la fois insupportable de vivre avec les autres et impossible de vivre sans eux. Le contrat social » peut ainsi être vu comme la contrainte paradoxale qui pousse les hommes à vivre en société contrairement à leur désir. S'il est considéré par Jean-Jacques Rousseau lui-même comme une fiction, c'est qu'il demande à être interprété. L'homme abandonne, par le contrat, tous ses droits naturels en échange des droits civils », mais rien ne dit qu'il en soit satisfait, notamment s'il agit en raison de la peur. Néanmoins, ce dernier sentiment est moins déterminant, chez Rousseau, que celui de la sécurité, en raison des dangers qui ont suivi l'abandon de l'état de nature par l' société est inévitable, même si l'homme ne s'y sent pas toujours bien. À l'état de nature, l'homme est en famille, mais même s'il a du mal à vivre avec les autres, il entre dans la société car il a besoin de se comparer à eux. L'État va s'imposer pour tenter d'atténuer ce paradoxe et rendre à l'homme ce qu'il a perdu en vivant en société. IIL'État garant de la société L'État donne un cadre juridique à la société, il est créé dans le but de la protéger, d'apporter liberté et justice. ALa création de l'État pour protéger la société Si pour certains philosophes, comme Rousseau, l'état de nature » est un état de paix et de solitude, il est plus souvent perçu comme une situation de guerre perpétuelle. La création de l'État doit permettre de protéger la société, d'empêcher la Thomas Hobbes, l'état naturel de l'homme est l'état de la guerre de tous contre tous où la loi du plus fort règne. Hobbes pense que l'être humain à l'état de nature est en conflit permanent, car il est animé par le désir, la crainte et l'envie. C'est ce qu'il appelle la guerre de tous contre tous ». Ainsi, la société humaine est composée d'être humains qui s'envient et se font peur. Chacun souhaite être le meilleur. Il n'y a qu'une manière de sortir de cet affrontement général la création de l'État. État On appelle État le cadre juridique de la société, défini par le droit public, la Constitution. Cette dernière est la source, par le biais des institutions qui la mettent en œuvre gouvernement, Parlement, des lois et règles de la vie le Léviathan, Thomas Hobbes voit dans la création de l'État la moins mauvaise des solutions les êtres humains reconnaissent le pouvoir absolu de l'État et renoncent à la violence de l'état de nature et s'en protège. L'État permet de protéger la société, il a pour but de faire régner l'ordre et la paix. Ainsi, l'être humain créé l'État pour être en sécurité. En vertu du pouvoir conféré par chaque individu dans l'État, il dispose de tant de puissance et de force assemblées en lui que, par la terreur qu'elles inspirent, il peut conformer la volonté de tous en vue de la paix à l'intérieur et de l'entraide face aux ennemis de l'étranger. » BL'État pour apporter la liberté et la justice à la société L'État est la structure qui permet d'apporter la liberté et la justice à la 1820, dans ses Principes de la philosophie du droit, Hegel présente l'État comme la plus haute des institutions. Selon lui, il permet de réaliser le plus haut degré de la liberté, il est Dieu sur terre ». Hegel le présente comme l'arbitre des rivalités entre familles ou des luttes entre classes sociales. Il parle de la classe universelle », les fonctionnaires, qui poursuivent une entreprise universelle la justice, qui coïncide avec la liberté. L'État est même au-dessus » de la famille et de la société civile parce que son droit le droit public ou constitutionnel est le plus élevé c'est le droit qui permet aux individus d'acquérir la liberté et la justice. L'État est la réalité effective de la liberté concrète. »Georg Wilhelm Friedrich HegelPrincipes de la philosophie du droitLes mots effective » et concrète » soulignent, chez Hegel, que l'État est bien plus qu'un concept. Étant défini par le droit la Constitution, l'État est, comme toute réalité juridique, liberté réalisée ». Le droit privé, le droit des personnes, réalise aussi la liberté c'est le cas dans la propriété qui réalise la liberté individuelle, ou encore celle du commerce et de l'échange dans la société civile. Il y a également un droit familial. Toutefois, le droit de l'État est au-dessus de tous les autres, parce qu'il garantit ce que nous appelons les libertés publiques, communes à tous les citoyens aller et venir, penser et s'exprimer librement, pratiquer une religion.L'État tend à protéger la société et à lui apporter la liberté, il est nécessaire pour dépasser la violence. IIILes rapports complexes entre société et État L'État peut être facteur d'injustice, suscitant des révoltes individuelles ou sociales légitimes il peut exercer une forme d'oppression sur la société et même se transformer en État totalitaire. Le libéralisme, ou société ouverte », semble une solution pour empêcher que l'État prenne trop de pouvoir. On observe également le rejet de l'État par certaines sociétés. AL'État, une forme d'oppression sur la société Alors qu'il peut apporter protection et liberté, l'État peut également être une source d'oppression. Pour lutter contre cette oppression, la séparation des pouvoirs est une fur et à mesure que les États se sont agrandis - passant de la cité grecque, par exemple, à l'Empire d'Alexandre le Grand, puis de César ou de Napoléon - ils sont devenus plus autoritaires, écrasants par rapport aux populations. Là où l'État n'est pas un empire, il cherche à le devenir comme dans l'Allemagne nazie ou en Russie soviétique et ses chefs deviennent des dictateurs. George Orwell, dans son roman 1984, a même imaginé un système dont on ne connaît pas le chef, Big Brother », mais auquel tous les individus sont soumis par la terreur. L'État est le plus froid des monstres froids. »Ainsi parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personnePour lutter contre un État oppressif, l'homme peut toutefois se rebeller. Antigone Dans la tragédie antique Antigone de Sophocle, Antigone est une jeune fille révoltée contre la loi de la cité c'est-à -dire l'État représentée par son oncle Créon ses deux frères s'étant entretués au cours d'une bataille pour le pouvoir, l'un d'eux a été privé de sépulture par Créon. Antigone veut l'enterrer religieusement. Dans cet exemple, Hegel voit le conflit du droit familial, représenté par Antigone, et du droit de l'État, représenté par Créon. Non seulement la jeune fille ne reconnaît pas le droit de l'État, mais elle invoque également des valeurs sacrées, légitimes pour Hegel parce qu'elles sont au-dessus de l'État séparation des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, vise à atténuer l'absolutisme de l'État et donc à atténuer les possibilités d'oppression. Montesquieu parle de distribution des pouvoirs dès 1748 dans De l'esprit des lois. Il écrit que le pouvoir arrête le pouvoir » cela sous-entend que le pouvoir doit être distribué car ainsi plusieurs pouvoirs s'affrontent et une balance peut être trouvée. L'indépendance de la justice est particulièrement importante afin que l'État reste un État de droit » où un chef ne puisse plus dire, à l'instar de Louis XIV L'État, c'est moi », en monopolisant et en concentrant les pouvoirs entre ses démocratie, le pouvoir appartient au peuple. Le pouvoir législatif ne peut être exercé par le gouvernement lui-même. Il suppose la représentation par un Parlement issu d'élections libres. Ce système de séparation des pouvoirs définit la démocratie par opposition à la dictature. La souveraineté populaire s'oppose ainsi à la souveraineté nationale, qui peut être représentée par un seul individu. La souveraineté le principe du pouvoir n'est pas le gouvernement. BL'État contre la société le totalitarisme L'oppression de l'État sur la société peut se transformer en véritable totalitarisme. L'État est alors contre la société humaine qu'il contrôle voire détruit. Le pouvoir est alors dans les mains d'un seul dictateur. Tous les exemples d'États totalitaires dans l'histoire supposent l'acceptation d'une partie de la société. Cela s'explique car la tentation est grande pour les hommes de s'en remettre à la seule autorité de l'État, dont on a vu qu'elle les protège d'eux-mêmes en tant qu'êtres potentiellement violents. Les historiens soulignent que si Hitler a légalement accédé au pouvoir dans l'Allemagne de 1933, c'est qu'il satisfaisait les désirs de revanche d'une petite-bourgeoisie » ruinée par la grande crise de 1929 et aussi ceux d'un peuple humilié » par la défaite de la Première Guerre mondiale. L'État totalitaire » est un État maximal qui concentre toute l'autorité au point de règlementer lui-même la société, l'économie et les libertés publiques. Ces dernières tendent à disparaître du fait du poids de la censure et de la police. Les juges eux-mêmes ne sont pas indépendants. Le totalitarisme rejette toute forme de contrat social et de contrôle du gouvernement par le peuple ou ses Hannah Arendt, qui a beaucoup étudié les totalitarismes du XXe siècle, le totalitarisme est plus qu'un régime politique. Dans Le Système totalitaire, elle étudie deux formes de totalitarisme, l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne. Elle considère que le totalitarisme est un phénomène de masses ». Pour elle, ces masses » sont perdues, elles ont besoin d'un modèle et acceptent facilement les idéologies totalitaires. Les Origines du totalitarisme© Le Seuil, coll. Points 1972, 1951Le discours totalitaire est un discours qui plaît, c'est un discours qui repose sur des images fortes, sur la violence, il anime les foules. Un parti unique s'installe, et ce parti devient tout, les êtres humains n'existent que pour et à travers ce parti et son idéologie. Enfin, Hannah Arendt analyse la façon dont le parti totalitaire va supprimer les libertés, d'abord ce qu'elle appelle la liberté extérieure les droits puis ce qu'elle nomme la liberté intérieure les idées, la pensée. Les sociétés totalitaires désignent des groupes humains comme étant des ennemis ce sont souvent les intellectuels. Ainsi, dans les sociétés totalitaires, la population est complètement surveillée, elle vit dans la terreur, chacun a peur d'être dénoncé tandis que d'autres traquent les ennemis du régime ». Pour Hannah Arendt, les régimes totalitaires mettent ainsi en place la déshumanisation des êtres humains. CLa société ouverte » pour lutter contre le pouvoir de l'État le libéralisme Le philosophe Karl Popper oppose au totalitarisme le concept de société ouverte, qui permet de lutter contre le pouvoir de l'État. Cette idée d'une société ouverte se rapproche du libéralisme tel qu'il a été pensé par le philosophe John société ouverte est la société libérale » dans laquelle l'État ne joue qu'un rôle minimal, le rôle sécuritaire. Le libéralisme anglo-saxon » dont parle John Locke valorise le commerce et le droit privé. Les individus, sujets de droit à part entière, ne peuvent que s'épanouir dans le libre-échange » que populariseront par la suite Jeremy Bentham et John Stuart Mill. Les nations s'épanouissent par le commerce, qui ne doit connaître aucune entrave. La société comme l'échange reposant sur un contrat, le droit privé suffit, l'État est à peine nécessaire, sauf sur le plan pénal, afin que les contrats et la sûreté individuelle soient les penseurs libéraux, le contrat social » est la société elle-même. L'État n'est que le produit d'un contrat parmi d'autres un contrat de gouvernement » et les gouvernants peuvent être révoqués par le peuple s'ils ne donnent pas satisfaction. L'État libéral » est un État minimal qui assure la sécurité sans gêner le libre-échange qu'il favorise le plus possible. L'État, selon mes idées, est une société d'hommes instituée dans la seule vue de l'établissement, de la conservation et de l'avancement de leurs intérêts civils. »Comme son nom l'indique, le libéralisme préfère la liberté à la justice, ou plutôt il pense qu'elles peuvent coïncider, à condition que l'État remplisse exactement son rôle. La société ouverte et l'État peuvent, selon John Rawls dans sa Théorie de la justice, s'accommoder de certaines injustices et inégalités. Ainsi, une répartition inégalitaire des biens entre les individus est acceptable si les individus qui bénéficient du moins de biens dans ce modèle de société disposent tout de même de plus de biens que s'ils se trouvaient dans un autre peut intervenir dans le domaine de la propriété individuelle expropriation mais seulement si c'est en faveur des individus défavorisés intérêt général et sans léser les autres. Adam Smith est un autre philosophe qui défend le libéralisme. Pour lui, l'État ne doit pas intervenir dans l'économie, la justice se fait d'elle-même. Il estime qu'il existe un principe naturel de régulation qui aboutit à ce que les divers intérêts particuliers servent l'intérêt général c'est la main invisible. L'idée est que la mise en concurrence permet une utilisation optimale des ressources disponibles ; les mobiles égoïstes des individus aboutissent ainsi à la meilleure utilisation possible des ressources à l'échelle de la société. Ceci est rendu possible par deux faits la tendance qu'ont les individus à employer leur capital à faire valoir l'industrie nationale ; la tendance qu'ils ont à diriger cette industrie de manière à lui faire acquérir la plus grande valeur possible. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nationsLe libéralisme est très critiqué et remis en question aujourd'hui, avec la crise. On lui reproche notamment de donner tous les pouvoirs au monde de la finance, devant lequel même les États semblent impuissants, la gouvernance semblant s'être déplacée du politique au financier, et de l'État à l'international. La question de la monnaie, en particulier, gouverne les échanges entre les États eux-mêmes mais est gérée au niveau Banque centrale européenne BCE est indépendante des États européens. Elle fixe librement la création de la monnaie ainsi que les taux d'intérêt, avantageant ou désavantageant indirectement tel ou tel État inflation ce qui peut fragiliser la cohésion européenne comme on l'a vu au moment de la crise grecque Grexit ». DDes sociétés rejetant l'État Il existe également des sociétés qui ont fait le choix de rejeter l'État. L'ethnologue Pierre Clastres en a notamment étudié certaines. Dans son livre La Société contre l'État, l'ethnologue Pierre Clastres, ayant observé différentes sociétés premières » d'Amazonie, affirme que ces sociétés n'ignorent pas l'État comme on l'a toujours pensé, mais le sont des sociétés qui font le choix de se passer d'État. L'histoire des peuples sans histoire [c'est-à -dire géographiquement indépendantes et sans interaction] c'est [...] l'histoire de leur lutte contre l'État. »© Éditions de Minuit, collection Critique, 1974Les peuples sans histoire » correspondent à ce que Claude Lévi-Strauss appelle les sociétés froides », qui se préservent de l'interaction avec d'autres, et par conséquent des conflits historiques. Il semblerait alors que les sociétés continuant d'évoluer sans avoir d'État ne connaissent pas les mêmes troubles que les autres et sont plus heureuses c'est l'un des sens que l'on peut donner à sans histoire ». Selon Pierre Clastres, les sociétés premières » n'ont pas besoin de l'État comme juge ou arbitre de leurs conflits. Elles ont des chefs, mais elles les contrôlent » afin qu'ils ne deviennent pas trop puissants et ne fondent des États. Les guerres elles-mêmes, internes ou extérieures, ont pour fonction d'éloigner le spectre » de l' effet, en temps de paix, ces sociétés sont une sorte de démocratie directe » où société et État se confondent elles réalisent le rêve de Rousseau. Elles ne sont pas, précise Clastres, sans État » ou anarchiques sans ordre, car elles sont suffisamment organisées. Elles représentent ce que Marcel Mauss appelle le fait social global », sans différenciation de classes ou de métiers, ou encore par la sociétés sont pacifiques tant que la forme de l'État ne s'impose pas comme une contrainte par rapport à la vie sociale elle-même. Elles entrent en guerre les unes contre les autres dans la mesure où elles craignent que l'une d'entre elles leur impose le cadre de l'État et donc les opprime et les domine, en détruisant leur équilibre sociétés luttent contre l'État comme contre une menace, à la manière de quelqu'un qui se débat, se défend contre l'angoisse ou contre une maladie dont il pense qu'elle lui sera fatale. Les sociétés sans État » sont aujourd'hui extrêmement minoritaires et ne concernent guère que quelques groupes de chasseurs-cueilleurs » d'Amazonie ou de Nouvelle-Guinée, ou encore le peuple Ayoreo du Paraguay, État où Pierre Clastres avait observé, vers 1970, les Indiens Guayaki, exemple de ce qu'il appelle une société contre l'État ».
ILa société avant la création de l'État ALa société et son existence à l'état de nature En effet, selon Aristote, la famille est une "société naturelle" qui existe avant l'État. Plus précisément, la famille est la forme élémentaire de la société, formée de l'union d'un homme le chef de famille et d'une femme avec leurs enfants. Ainsi, la société serait naturelle, puisqu'elle correspond à l'union des sexes en vue de la reproduction de l'espèce. L'homme est naturellement un animal Politique, trad. Jules Tricot, Paris, éd. Vrin, coll. "Bibliothèque des Textes philosophiques" 1995Pour Aristote, il est dans la nature de l'homme de vivre au sein d'une société. D'ailleurs, selon lui, un homme qui ne vivrait pas en société ne serait pas pleinement un homme il serait soit un sous-homme, soit un surhomme, c'est-à -dire un dieu. La société est le résultat d'un processus naturel d'expansion de la famille. Il existe en effet plusieurs stades dans la socialisation Le premier stade est la famille, qui vise la procréation et la vie quotidienne. Le deuxième stade est le village une communauté formée de plusieurs familles qui est gouverné par un chef et qui procède d'une sorte d'extension du lien familial. Le troisième stade est la cité, ou polis, une communauté achevée formée de plusieurs villages, dont le bien visé n'est pas seulement de vivre, mais de bien vivre. L'homme s'insérerait donc naturellement dans ces différents niveaux de la vie en commun. Il faut toutefois distinguer les notions de communauté et de société La communauté correspond à une forme d'organisation plus traditionnelle, dans laquelle l'individu est encadré par la famille ou la corporation. Les membres d'une communauté partagent un mode de vie commun, une même vision du monde. La société rassemble des individus obéissant aux mêmes règles, sans pour autant partager un mode de vie ni des objectifs communs. Elle repose sur un pacte ou une convention volontairement formée par ses membres afin de poursuivre leurs objectifs individuels. Historiquement, le clan défini par les liens de parenté naturelle et par les règles de l'alliance a précédé la famille. Celle-ci est issue d'une division du peuple et associée à l'usage d'un nom particulier. Ce nom est commun à tous les membres de la famille. Il est défini par des règles de transmission précises pour chaque type de société ainsi que l'a montré Lévi-Strauss dans ses Structures élémentaires de la parenté. Les règles en usage dans le clan, en particulier le mode de transmission du nom transmission par le père ou par la mère, se maintiennent dans la famille. La seule "société naturelle", au sens où Aristote l'entend, serait la horde primitive dont parle Darwin, et où aucune règle n'existe en dehors des nécessités de la vie. Tout y est "nature", mais il n'y a pas encore de famille ni même de clan. BL'idée du contrat social La société est l'union de différentes familles en vue du bien commun. Le bien commun recouvre ce que l'Antiquité définit comme l'objet même de la vie en société. Selon Aristote, l'homme étant "l'animal politique", il ne peut que vouloir le bien qui est le même pour tous la justice. Le mot latin societas signifie "association". Ainsi se forme l'idée selon laquelle la société n'est pas "naturelle" mais résulte d'une convention passée entre des individus isolés. C'est Du contrat social de Rousseau, écrit en 1762, qui étend l'idée de contrat à la société entière. On sort de l'état de nature et on entre en société par le contrat social. Contractualisme Le contractualisme est un courant de philosophie politique selon lequel l'origine de la société est un contrat passé entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur liberté en échange de lois garantissant la perpétuation du corps une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la contrat social, Paris, éd. GF Flammarion 2011Rousseau présente l'idée du contrat social comme une fiction quelque chose qui est nécessaire pour penser la société, mais qui n'a peut-être jamais existé dans les faits. La représentation du contrat social appartient en fait à une étape de l'histoire où le lien familial a déjà "éclaté" sous la pression du développement économique les individus vont vivre dans des lieux différents pour exercer leurs activités. John Locke généralise le contrat, fondement de la société, à la famille elle-même. Selon lui, les enfants qui reçoivent de leurs parents éducation et protection s'engagent en contrepartie, par un contrat tacite consenti sans le savoir, à les soutenir et les nourrir lorsque ceux-ci seront vieux. Pour les "classiques" des XVIIe et XVIIIe siècles, tout est contrat ou devrait l'être. Le contrat assure la même transparence dans la société que le commerce ou l'échange. Il n'y a pas besoin, sauf pour "gendarmer" la société, d'État pour la superviser ou la réguler. Le contrat suffit. CLa vie sociale, un paradoxe À la fin du XVIIIe siècle, Emmanuel Kant parle de l'insociable sociabilité de l'homme malgré leur individualisme "naturel", les hommes sont poussés à nouer des relations sociales grâce à leur esprit de concurrence. Ils ne peuvent pas s'empêcher, par amour-propre, d'entrer en compétition avec les autres, bien que leur désir premier soit d'ignorer les autres. Ils se sentent, comme l'a souligné Jean-Jacques Rousseau, dénaturés, c'est-à -dire loin de l'"état de nature" où ils vivaient seuls, tout en ayant besoin de la société pour se comparer aux autres. Le moyen dont la Nature se sert pour mener à bien le développement de toutes les dispositions [des hommes] est leur antagonisme au sein de la Société. J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à -dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, trad. Luc Ferry, Paris, éd. Folio 2009Dans la pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre, trois personnages que leurs fautes ont conduits en enfer tentent d'y trouver au moins la solitude. Mais le désir de parler d'eux et l'ennui les poussent à se rapprocher des autres, quitte à souffrir toujours davantage de leur confrontation, et ceci éternellement. À la fin, l'un d'eux déclare "L'enfer, c'est les autres". Ainsi, il est à la fois insupportable de vivre avec les autres et impossible de vivre sans eux. Le "contrat social" peut ainsi être vu comme la contrainte paradoxale qui pousse les hommes à vivre en société contrairement à leur désir. S'il est considéré par Jean-Jacques Rousseau lui-même comme une fiction, c'est qu'il demande à être interprété. L'homme abandonne, par le contrat, tous ses droits naturels en échange des "droits civils", mais rien ne dit qu'il en soit satisfait, notamment s'il agit en raison de la peur. Néanmoins, ce dernier sentiment est moins déterminant, chez Rousseau, que celui de la sécurité, en raison des dangers qui ont suivi l'abandon de l'état de nature par l'homme La société est inévitable, même si l'homme ne s'y sent pas toujours bien. À l'état de nature, l'homme est en famille, mais même s'il a du mal à vivre avec les autres, il entre dans la société car il a besoin de se comparer à eux. L'État va s'imposer pour tenter d'atténuer ce paradoxe et rendre à l'Homme ce qu'il a perdu en vivant en société. IIL'État garant de la société État On appelle État le cadre juridique de la société, défini par le droit public, la Constitution. Cette dernière est la source, par le biais des institutions qui la mettent en œuvre gouvernement, Parlement, des lois et règles de la vie sociale. ALa création de l'État pour protéger la société Si pour certains philosophes comme Rousseau, "l'état de nature" est un état de paix et de solitude, il est plus souvent perçu comme une situation de guerre perpétuelle. Pour Thomas Hobbes par exemple, l'état naturel de l'homme est l'état de la guerre de tous contre tous où la loi du plus fort règne. Il écrit d'ailleurs que "l'homme est un loup pour l'homme". Ainsi, l'état naturel est un état de peur pour l'homme qui craint pour sa vie et celle de sa famille. Il n'est pas en sécurité. Il n'y a qu'une manière de sortir de cet affrontement général la création de l'État. Les hommes passent ensemble une convention ou un pacte par lequel ils délèguent tous ensemble leur force naturelle à l'État. Ils renoncent à leur force et acceptent de laisser l'État se charger de leur protection. Selon Hobbes, la société a donc été instituée afin de préserver la survie des hommes. Cette vision est aussi celle de Machiavel pour qui le "Prince", le Souverain, gouverne par la peur qu'il inspire, mais aussi par la ruse. En vertu du pouvoir conféré par chaque individu dans l'État, il dispose de tant de puissance et de force assemblées en lui que, par la terreur qu'elles inspirent, il peut conformer la volonté de tous en vue de la paix à l'intérieur et de l'entraide face aux ennemis de l' Paris, éd. Gallimard, Gérard Mairet 2000En considérant tous les hommes comme des loups, Thomas Hobbes nie l'innocence des agneaux. Il ne croit pas à la pureté naturelle ni au "bon sauvage" de Jean-Jacques Rousseau. Dans le Léviathan, Thomas Hobbes voit dans la création de l'État la moins mauvaise des solutions la transformation du loup en chien soumis qui, reconnaissant le pouvoir absolu de son maître, renonce à la violence de l'état de nature et s'en protège. L'État permet alors de protéger la société. BL'État pour apporter la liberté et la justice à la société L'État est la structure qui permet d'apporter la liberté et la justice à la société. En 1821, dans ses Principes de la Philosophie du droit, Hegel présente l'État comme la plus haute des institutions. Selon lui, il permet de réaliser le plus haut degré de la liberté, il est "Dieu sur terre". Hegel le présente comme l'arbitre des rivalités entre familles ou des luttes entre classes sociales. Il parle de la "classe universelle", les fonctionnaires, qui poursuivent une entreprise universelle la justice, qui coïncide avec la liberté. L'État est même "au-dessus" de la famille et de la société civile parce que son droit le droit public ou constitutionnel est le plus élevé c'est le droit qui permet aux individus d'acquérir la liberté et la justice. L'État est la réalité effective de la liberté Wilhelm Friedrich HegelPrincipes de la philosophie du droit, Grundlinien der Philosophie des Rechts, trad. Jean-Louis Vieillard-Baron, Paris, éd. GF-Flammarion n° 664 1999Les mots "effective" et "concrète" soulignent, chez Hegel, que l'État est bien plus qu'un concept. Étant défini par le droit la Constitution, l'État est, comme toute réalité juridique, "liberté réalisée". Le droit privé, le droit des personnes, réalise aussi la liberté c'est le cas dans la propriété qui réalise la liberté individuelle, ou encore celle du commerce et de l'échange dans la société civile. Il y a également un droit familial. Toutefois le droit de l'État est au-dessus de tous les autres, parce qu'il garantit ce que nous appelons les libertés publiques, communes à tous les citoyens aller et venir, penser et s'exprimer librement, pratiquer une religion.L'État tend à protéger la société et à lui apporter la liberté, il est nécessaire pour dépasser la violence. Toutefois, il peut également être facteur d'injustice, suscitant des révoltes individuelles ou sociales légitimes. Si l'État s'impose à la société, celle-ci peut aussi s'opposer à l'État et entretient avec lui des rapports complexes. IIILes rapports complexes entre société et État AL'État, une forme d'oppression sur la société Alors qu'il peut apporter protection et liberté, l'État a souvent été considéré comme une source d'oppression. Au fur et à mesure que les États se sont agrandis - passant de la cité grecque, par exemple, à l'Empire d'Alexandre le Grand, ensuite de César ou de Napoléon - ils sont devenus plus autoritaires, écrasants par rapport aux populations. Là où l'État n'est pas un empire, il cherche à le devenir comme en Allemagne nazie ou en Russie soviétique et ses chefs deviennent des dictateurs. George Orwell, dans son roman 1984, a même imaginé un système dont on ne connaît pas le chef, "Big Brother", mais auquel tous les individus sont soumis par la est le plus froid des monstres parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personne, Also sprach Zarathustra. Ein Buch für Alle und Keinen, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, Paris, éd. Le Livre de Poche, coll. "Classiques" 1972Pour lutter contre un État oppressif, l'homme peut toutefois se rebeller. Antigone Dans la tragédie antique Antigone de Sophocle, Antigone est une jeune fille révoltée contre la loi de la cité c'est-à -dire l'État représentée par son oncle Créon ses deux frères s'étant entretués au cours d'une bataille pour le pouvoir, l'un d'eux a été privé de sépulture par Créon. Antigone veut l'enterrer religieusement. Dans cet exemple, Hegel voit le conflit du droit familial, représenté par Antigone, et du droit de l'État, représenté par Créon. Non seulement la jeune fille ne reconnaît pas le droit de l'État, mais elle invoque également des valeurs sacrées, légitimes pour Hegel parce qu'elles sont au-dessus de l'État séparation des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, vise à atténuer l'absolutisme de l'État et donc à atténuer les possibilités d'oppression. Selon Montesquieu, qui l'écrit dans De l'esprit des lois 1748, "le pouvoir arrête le pouvoir" cela sous-entend que le pouvoir doit être divisé car ainsi plusieurs pouvoirs s'affrontent et une balance peut être trouvée. L'indépendance de la justice est particulièrement importante afin que l'État reste un "État de droit" où un chef ne puisse plus dire, à l'instar de Louis XIV "L'État, c'est moi" en monopolisant et en concentrant les pouvoirs sur sa démocratie, le pouvoir appartient au peuple. Le pouvoir législatif ne peut être exercé par le gouvernement lui-même. Il suppose la représentation par un Parlement issu d'élections libres. Ce système de séparation des pouvoirs définit la démocratie par opposition à la dictature. La souveraineté populaire s'oppose ainsi à la souveraineté nationale, qui peut être représentée par un seul. La souveraineté le principe du pouvoir n'est pas le gouvernement. BL'État contre la société le totalitarisme L'oppression de l'État sur la société peut se transformer en véritable totalitarisme. Le pouvoir est alors dans les mains d'un seul dictateur. Tous les exemples d'États totalitaires dans l'histoire supposent l'acceptation d'une partie de la société. Cela s'explique car la tentation est grande pour les hommes de s'en remettre à la seule autorité de l'État, dont on a vu qu'elle les protège d'eux-mêmes en tant qu'êtres potentiellement violents. Les historiens soulignent que si Hitler a légalement accédé au pouvoir dans l'Allemagne de 1933, c'est qu'il satisfaisait les désirs de revanche d'une "petite-bourgeoisie" ruinée par la "grande crise" de 1929 et aussi ceux d'un peuple "humilié" par la défaite de la Première Guerre "totalitaire" est un État maximal qui concentre toute l'autorité au point de règlementer lui-même la société, l'économie et les libertés publiques. Ces dernières tendent à disparaître du fait du poids de la censure et de la police. Les juges eux-mêmes ne sont pas indépendants. Le totalitarisme rejette toute forme de contrat social et de contrôle du gouvernement par le peuple ou ses représentants. CLa "société ouverte" pour lutter contre le pouvoir de l'État le libéralisme Le philosophe Karl Popper oppose au totalitarisme le concept de société ouverte. La société ouverte est la société "libérale" dans laquelle l'État ne joue qu'un rôle minimal, le rôle sécuritaire. Le libéralisme "anglo-saxon" dont parle John Locke valorise le commerce et le droit privé. Les individus, sujets de droit à part entière, ne peuvent que s'épanouir dans le "libre-échange" que populariseront par la suite Jeremy Bentham et Stuart Mill. Les nations s'épanouissent par le commerce, qui ne doit connaître aucune entrave. La société comme l'échange reposant sur un contrat, le droit privé suffit, l'État est à peine nécessaire, sauf sur le plan pénal, afin que les contrats et la sûreté individuelle soient respectés. Pour les penseurs libéraux, le "contrat social" est la société elle-même. L'État n'est que le produit d'un contrat parmi d'autres un "contrat de gouvernement" et les gouvernants peuvent être révoqués par le peuple s'ils ne donnent pas satisfaction. L'État "libéral" est un État minimal qui assure la sécurité sans gêner le libre-échange qu'il favorise le plus possible. La justice est supposée en résulter "automatiquement" en vertu du principe de la "main invisible" de Smith. L'État, selon mes idées, est une société d'hommes instituée dans la seule vue de l'établissement, de la conservation et de l'avancement de leurs intérêts sur la tolérance, trad. John Locke, Paris, éd. PUF, coll. "Quadrige" 2006Comme son nom l'indique, le libéralisme préfère la liberté à la justice, ou plutôt il pense qu'elles peuvent coïncider, à condition que l'État remplisse exactement son rôle. La société ouverte et l'État peuvent, selon John Rawls dans sa Théorie de la justice, s'accommoder de certaines injustices et inégalités. Ainsi, une répartition inégalitaire des biens entre les individus est acceptable si les individus qui bénéficient du moins de biens dans ce modèle de société disposent tout de même de plus de biens que s'ils se trouvaient dans un peut intervenir dans le domaine de la propriété individuelle expropriation mais seulement si c'est en faveur des individus défavorisés intérêt général et sans léser les libéralisme est très critiqué et remis en question aujourd'hui, avec la crise. On lui reproche notamment de donner tous les pouvoirs au monde de la finance, devant laquelle même les États semblent impuissants, la gouvernance semblant s'être déplacée du politique au financier, et de l'État à l'international. La question de la monnaie, en particulier, gouverne les échanges entre les États eux-mêmes mais est gérée au niveau Banque centrale européenne BCE est indépendante des États européens. Elle fixe librement la création de la monnaie ainsi que les taux d'intérêt, avantageant ou désavantageant indirectement tel ou tel État inflation ce qui peut fragiliser la cohésion européenne comme on l'a vu au moment de la crise grecque "Grexit". DDes sociétés rejetant l'État Dans son livre La Société contre l'État, l'ethnologue Pierre Clastres, ayant observé différentes "sociétés premières" d'Amazonie, affirme que ces sociétés n'ignorent pas l'État comme on l'a toujours pensé, mais le rejettent. Ce sont des sociétés qui font le choix de se passer d'État. L'histoire des peuples sans histoire [c'est-à -dire géographiquement indépendantes et sans interaction] c'est [...] l'histoire de leur lutte contre l' Société contre l'État, Paris, Éditions de Minuit, Collection "Critique"Les "peuples sans histoire" correspondent à ce que Claude Lévi-Strauss appelle les "sociétés froides", qui se préservent de l'interaction avec d'autres, et par conséquent des conflits historiques. Il semblerait alors que les sociétés continuant d'évoluer sans avoir d'État ne connaissent pas les mêmes troubles que les autres et sont plus heureuses c'est l'un des sens que l'on peut donner à "sans histoire". Selon Pierre Clastres, les "sociétés premières" n'ont pas besoin de l'État comme juge ou arbitre de leurs conflits. Elles ont des chefs, mais elles les "contrôlent" afin qu'ils ne deviennent pas trop puissants et ne fondent des États. Les guerres elles-mêmes, internes ou extérieures, ont pour fonction d'éloigner le "spectre" de l'État. En effet, en temps de paix, ces sociétés sont une sorte de "démocratie directe" où société et État se confondent elles réalisent le rêve de Rousseau. Elles ne sont pas, précise Clastres, "sans État" ou anarchiques sans ordre, car elles sont suffisamment organisées. Elles représentent ce que Marcel Mauss appelle le "fait social global", sans différenciation de classes ou de métiers, ou encore par la propriété. Ces sociétés sont pacifiques tant que la forme de l'État ne s'impose pas comme une contrainte par rapport à la vie sociale elle-même. Elles entrent en guerre les unes contre les autres dans la mesure où elles craignent que l'une d'entre elles leur impose le cadre de l'État et donc les opprime et les domine, en détruisant leur équilibre interne. Les sociétés luttent contre l'État comme contre une menace, à la manière de quelqu'un qui se débat, se défend contre l'angoisse ou contre une maladie dont il pense qu'elle lui sera fatale. Les "sociétés sans État" sont aujourd'hui extrêmement minoritaires et ne concernent guère que quelques groupes de "chasseurs-cueilleurs" d'Amazonie ou de Nouvelle-Guinée, ou encore le peuple Ayoreo du Paraguay, État où Pierre Clastres avait observé, vers 1970, les Indiens Guayaki, exemple de ce qu'il appelle une "société contre l'État".
Un mal nécessaire La mutinerie de Champ-Dollon, le traitement hallucinant de Carlos à Zurich un délinquant mineur qui bénéficiait d’un coûteux programme de réhabilitation, lire LT du actualisent la question du rôle, voire de l’utilité de la prison, et la problématique de la réinsertion des délinquants. Le problème n’est pas nouveau. Au tout début des années 60 déjà , notre professeur de droit pénal nous enseignait que la sanction» pénale devait assurer trois fonctions la punition, la protection de la société et la réinsertion du punition peut être financière ou privative de liberté. La punition comme telle doit offrir une sorte de satisfaction à la victime dont le besoin légitime de vengeance et de reconnaissance de sa souffrance est ainsi honoré. Mais l’Etat ne doit pas céder à la tentation d’adapter la peine à la subjectivité de la victime. Il doit garantir une certaine objectivité de la sanction et donc veiller à ce qu’elle contribue à la réinsertion» du coupable par le seul fait que la punition est constitutive de l’ protection de la société exige une mesure empêchant le coupable de continuer de nuire – c’est le rôle de l’emprisonnement – ainsi que la garantie que le coupable ne recommencera pas, s’il est libre – c’est le rôle de la dernière pose le problème quasiment insoluble de l’appréciation des chances d’amélioration du coupable et du moyen d’y parvenir. Parfois, la seule crainte d’une nouvelle sanction et en particulier d’un nouvel emprisonnement y suffira, d’autres fois, une véritable rééducation sera nécessaire, quelquefois enfin, l’espoir d’amélioration est si faible que la surveillance restera nécessaire, soit sous forme de privation de liberté d’une durée indéterminée soit – selon la proposition du professeur Henriette Haas – au moyen d’une surveillance par à la sanction/emprisonnement. On ne peut évidemment parler de sanction» aussi longtemps que le prévenu n’est pas condamné. Une détention préventive n’est donc pas une sanction et ne doit pas être exécutée dans le même lieu que l’emprisonnement après condamnation. C’est là probablement un des premiers défauts de Champ-Dollon. La séparation doit être totale entre détention préventive et emprisonnement après condamnation pénale. En outre, vu la présomption d’innocence, une détention préventive doit être subordonnée à des conditions strictes. Il n’est pas certain que cela soit toujours le cas en convient aussi de rappeler que même le pire délinquant reste un être humain. Cela implique que l’exécution de la peine – et de la peine d’emprisonnement en particulier – obéisse à des règles claires. L’Etat doit veiller à la santé et à la sécurité des détenus. Il n’a pas par contre à assurer leur confort. La santé exige un certain espace vital, des contacts avec l’extérieur et des promenades, de l’hygiène, une nourriture saine et naturellement aussi des soins médicaux avec les mêmes droits que tout patient. La sécurité n’est pas conciliable avec un entassement de personnes, ni même, parfois, avec la réunion de deux ou plusieurs détenus de cultures très différentes dans la même cellule, quelque spacieuse qu’elle soit. C’est de la responsabilité des autorités politiques que de veiller à la suffisance et à la pertinence des moyens à disposition. Le législateur est lui aussi directement impliqué dans la mesure où, cédant à des experts souvent idéologues mais dénués de tout sens pratique, il élabore parfois des lois d’exécution ou des lois pénales quasiment réinsertion peut se faire pendant l’emprisonnement, notamment par le biais d’une activité professionnelle, ou après la sortie, mais certainement jamais à un coût que nul citoyen non millionnaire ne saurait assumer. Le cas de Carlos est totalement révoltant si le coût en est assumé par l’Etat. Le scandale est pire que celui des bonus. Certes, dans la mesure où Carlos avait droit à une libération conditionnelle, on ne pouvait le remettre en prison sans motif autre que son coût, auquel il ne peut rien. Mais le fait qu’il ait dû être expédié aux Pays-Bas où il coûte encore aux pouvoirs publics suisses 19 000 francs par mois est la preuve de l’anomalie de la rôle de la punition et les possibilités de réinsertion posent des problèmes particuliers en relation avec la culture propre de chaque condamné. Dans la mesure où nos prisons accueillent de plus en plus de délinquants qui appartiennent à des cultures différentes de la culture européenne occidentale, la sécurité est particulièrement difficile à faire régner et, en outre, la réinsertion, problématique. Il faudrait pouvoir renvoyer les délinquants purger leur peine dans leur pays d’origine, aux conditions locales, ce qui serait probablement plus dissuasif que dans les conditions des prisons suisses. Mais ces considérations ne rendent pas la prison obsolète pour autant. Si cette peine nécessite une adaptation aux particularités d’une société, elle reste en tous les cas un moyen de protection, de punition, voire de rééducation pleinement utile. L’Etat doit veiller à la santé et à la sécurité des détenus. Il n’a pas, par contre, à assurer leur confortLe Temps publie des chroniques et des tribunes – ces dernières sont proposées à des personnalités ou sollicitées par elles. Qu’elles soient écrites par des membres de sa rédaction s’exprimant en leur nom propre ou par des personnes extérieures, ces opinions reflètent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne représentent nullement la position du titre.
DOCUMENT DE PREPARATION 2 INPHB DOCUMENT DE PREPARATION INPHB Prépa Bac 2022 Chimie théorique CollègeFXVogt Cameroun Maths TleDTI Bac Blanc 2019 CIAM PREMIÈRE C Tous les sujets du probatoire 2020 2 Cameroun Probatoire Blanc de Physique Premiere C Annee 2021 Probablanc TI 2022 MATHEMATIQUES PREMIERE C PREPA PROBATOIRE 2022 Epreuve mathématiques concours d'entrée aux écoles Polytechniques du Sénégal Epreuve de francais concour d entre aux ecoles polytechniques du Senegal Epreuve d anglais concour d entre aux ecoles polytechniques du Senegal Devoir de SVT 1ere C Cameroun Receuil de sujets de Physique Tle CD 2e Trimestre cameroun Devoir de Physique premiere C cameroun Devoir de Maths Tle C E cameroun Devoir de Maths premiere D cameroun Devoir de Maths premiere C E cameroun ENA 2022 TEST D'ORGANISATION ET D'APTITUDE NUMÉRIQUE ENA 2022 SUJET D'APTITUDE VERBALE ET CULTURE GÉNÉRALE ENA 2022 SUJET D'ANGLAIS CYCLE MOYEN SUPÉRIEUR Cours Connaissance du statut général de la Fonction Publique 2022 Fiche pédagogique Tle C TECHNIQUES D'ANALYSE en SVT L'analyse et l'interprétation n'auront aucun secret pour vous ENA 2023 CYCLE SUPÉRIEUR Sujet de Seconde Physique-Chimie Lycée Classique Abidjan 2022 Devoir surveillé de SVT niveau Seconde C Lycée Classique Abidjan 21-22 Sujet de Mathématiques Seconde C Lycée Classique Abidjan 21-22 Sujet de Mathématiques Seconde C Lycée Classique Abidjan 2021-2022 Sujet de Mathématiques Seconde C Lycée Classique Abidjan 2022 Sujet de Mathématiques Seconde C Lycée Classique Abidjan 2021-2022 FORMULES MATHÉMATIQUES by
Doit-on abolir L’Etat L’histoire a été marquée par des interrogations sur la place de l’Etat, sur son rôle politique et social. L’Etat se définit par un ensemble d’administration, d’institutions censées régler la vie en société par l’instauration de lois pour éviter que les hommes ne se nuisent entre eux. L’Etat est donc certes un bienfait pour l’homme mais il constitue également unecontraint. Est-ce à dire que l’Etat est un mal nécessaire ? Il s’agit donc ici d’articuler les notions de moralité, que l’on peut définir comme science du bien, et de la politique qui est l’art de gouverner la cité antique ou l’Etat moderne aujourd’hui. L’Etat est-il nécessaire ? En quoi peut-il constituer un mal pour l’homme ? De là , peut-on en déduire que c’est cette part » mauvaise » de l’Etat qui estnécessaire, ou n’est-ce pas plutôt un autre de ses aspects qui l’est ? Nous sommes donc amenés à nous interroger sur la » légitimité » de l’accomplissement du mal par l’Etat. Ne peut-on pas concevoir un type d’Etat qui répondrait à cette nécessité tout en évitant le mal ? Il faudra donc, dans un premier temps, s’interroger sur ce qui peut rendre la mise en place d’un Etat nécessaire ; puis, dansun second temps, nous verrons dans quelle mesure l’Etat peut être jugé bon ou mauvais et quelle est alors sa légitimité. Enfin, nous nous pencherons sur les conditions de possibilité d’un Etat sans mal, ou du moins d’un Etat qui s’éloignerait du mal. L’analyse de la nature humaine permet de justifier ou non la mise en place d’un Etat. Toutefois, les caractéristiques de l’homme à l’état denature diffèrent selon les philosophes qui les étudient. Cela aboutit-il pour autant à des conceptions différentes quant à la mise en place d’un Etat ou quant à la forme prise par celui-ci ? Pour Aristote, L’homme est un animal politique, autrement dit, l’homme ne peut se concevoir que dans le cadre de la société. Pour les Anciens, le monde suit une hiérarchie, un ordre naturel. L’essence précèdel’existence et chacun a une place dans le monde qui lui revient selon sa nature. Le mal, la violence procède par conséquent d’une atteinte à cet ordre. L’Etat apparaît alors nécessaire pour faire respecter cet ordre naturel qui garantit la paix. Bossuet, un peu plus tard, propose une vision analogue de l’Etat à ceci près que cet ordre naturel est d’origine divine. Dans les deux cas, l’Etat estlégitimé par une transcendance la nature ou Dieu, ce qui s’oppose aux théoriciens du » contrat social » selon lesquels l’Etat tire sa légitimité de la société elle-même, de la nature de l’homme. Il relève donc d’une décision des hommes, il est institué. En effet, Rousseau explique dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes 1755 que l’homme est à l’état de natureun être amoral qui vit seul. La non-satisfaction de ses besoins par la nature l’amène alors à constituer une société. Ainsi, la société serait une provocation et non une vocation comme le sous-entend Aristote. Avec cette société apparaissent les passions, les rivalités et les conflits entre les hommes. L’instauration d’un Etat législateur devient alors nécessaire. Pour Hobbes Le Léviathan,l’homme est un loup pour l’homme. En effet, l’homme a selon lui une propension naturelle à faire le mal et l’état de nature est un état de guerre permanente. L’Eta apparaît alors comme autorité pour régler cette société, corriger l’homme et l’empêcher d’accomplir la violence. Enfin, Locke, pour sa part, considère la liberté et l’égalité comme des attributs, pré-politiques de l’homme. L’Etat est alorslà pour les préserver. L’instauration d’un Etat semble donc être une étape indispensable à l’évolution de toute société, ce qui est confirmé par les utopies que constituent les sociétés sans Etat. En effet, les apologistes de l’anarchie que sont Proudhon et Bakounine considèrent l’Etat comme un mal en lui-même qui n’est pas nécessaires. De même la » dictature du prolétariat » prônée par…
l etat est il un mal nécessaire